Ville plurielle
UNIVERSITE OMAR BONGO
AUF- CODFRACEGL
COLLOQUE INTERNATIONAL DE LIBREVILLE
Ville plurielle
DU 22 et 23 OCTOBRE 2018
ARGUMENTAIRE
Les villes du monde, en général et africaines en particulier, se distinguent par une grande hétérogénéité ethnique, linguistique, économique, sociale et politique. Ce brassage donnelieu à de fortes disparités des modes de vie et de formes d’urbanisation qui intéressent leschercheurs. Mais les villes sont à la fois identiques et spécifiques. Identiques, par leur définition, ce sont de grands espaces géographiques occupés par d’importantes constructionsqui abritent de nombreux habitants aux statuts diversifiés. On y trouve : boulevards, routes, sentiers, quartiers, « villages », ghettos, villas, taudis, immeubles, écoles églises, universités hôtels, hôpitaux etc. ; spécifiques, car chaque ville a son histoire, son identité propre, ses particularismes qui la lient intimement à ses habitants. Ainsi, la ville est un produit social complet. Espace de tous les possibles et de tous les contraires. Elle est parfois le lieu d’un imaginaire créatif issu d’une organisation urbaine propice aux cohabitations hétéroclites ou harmonieuses. Différente du village, elle introduit des mutations douloureuses dansl’organisation sociale des membres d’une même communauté, ou d’une famille d’une part, tout en essayant de perpétuer une continuation censée les unir ou les protéger d’autre part. La ville est de ce fait, un espace où se manifestent de multiples difficultés sociales, mais en même temps d’épatantes initiatives de solidarités humaines. La ville est aussi un carrefour de rencontres entre des immigrés venus de toutes parts, des ruraux et de citadins autochtones.Il en ressort un brassage de langues qui fait de la ville un lieu à diglossies multiples (Calvet, 1994, 1997). De par son milieu fonctionnel, la ville brasse de flux financiers et de capitaux avec banques, commerces, sociétés, marchés, casinos etc. Elle peut –être source d’inspirationpour les écrivains, (Zola, 1891). C’est à Libreville que se trouvent les Matitis (Hubert Freddy Ndong Mbeng, 1992) qui dévoilent la misère cruelle des ghettos qui talonnent l’opulence scandaleuse des quartiers chics. Empreinte d’histoire, la ville est un lieu de vie, de loisir, de croisements, de rencontres, de hasards heureux, ou malheureux, de travail, de liberté, de mimétisme, d’engagement religieux et spirituel etc. L’espace urbain est aussi un endroit qui constitue une dimension essentielle dans la structuration du psychisme. De ce fait, pour le psychologue, l’environnement urbain n’est pas exactement ce qui nous entoure, mais ce qui est introjecté, intériorisé, la mère du dedans (Winnicott, 1975). Ainsi la ville est associée aux troubles des repères identificatoires et des défaillances identitaires mais aussi à la souffrance, à la délinquance juvénile, aux addictions multiples, à la solitude, au stress, à la stigmatisation et autres déviances etc. Les dichotomies milieu urbain /milieu rural ; milieu défavorisé/ milieu aisé trouvent également certains repères explicatifs des compétences observées chez l’enfant(Piaget ,1988).
De tout ce qui précède, il ressort que la ville est un objet social complexe, dans lequel de nombreuses expériences humaines peuvent se retrouver. Les problématiques relatives àl’urbain sont de plus en plus d’actualité. On y aborde toutes les questions des humanités : linguistique, analyse du discours, littérature, urbanité, psychologie, géographie, histoire, philosophie, sociologie, civilisation etc.
L’objectif de ce colloque est d’étudier la ville dans tous ces aspects connus et méconnus. Les axes suivants non exhaustifs peuvent être discutés :
Axe 1- La distribution des langues et les formes de communication en contexte urbain
Axe 2- Les villes, leurs histoires et leurs patrimoines
Axe 3- Les imaginaires et les représentations de l’urbain
Axe 4 -Les pratiques sociales et les constructions identitaires en milieu urbain
Les résumés des communications, en français, anglais, espagnol doivent être accompagnés dunom et de l’institution d’attache du contributeur. Ils sont attendus le 20 juin 2018 au plus tard,à l’adresse e-mail suivante : [email protected]
N.B. Le colloque est également ouvert aux doctorants.
Les frais de transport sont à la charge des participants. L’hébergement pendant le colloque est assuré par les organisateurs ainsi que le transport de l’hôtel à l’université. Le déjeuner estégalement pris en charge.
Frais de participation payables sur place : Enseignants : 25.000 CFA. (38, 11 euro), Doctorants : 15.000 CFA (22,86 euro)