Choukrallah Choufani

Allocution du Professeur Manfred Peters, membre du Conseil scientifique de l’Agence universitaire de la Francophonie et ancien Président de l’AFELSH

Monseigneur,
Révérend Père Vicaire,
Révérend Père Provincial,
Révérend Père Recteur,
Révérends Pères,
Monsieur le Directeur du programme « Langue française, diversité culturelle et linguistique » de l’Agence universitaire de la Francophonie,
Monsieur le Président de l’AFELSH,
Chères et chers Collègues Doyens de Faculté,
Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités,

Cher Père Choukrallah Choufani,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour honorer une éminente personnalité de l’Université Saint-Esprit de Kaslik, le Père Choukrallah CHOUFANI.

Docteur en philosophie de l’Université Grégorienne à Rome, il est revenu au Liban où il est devenu un des pères fondateurs de votre institution. Pendant neuf ans, il a dirigé la Faculté de Lettres et Sciences Humaines, ce qui m’a permis de faire sa connaissance.

Il a représenté à l’AFELSH, avec beaucoup d’envergure, son université, son pays et tout le Moyen-Orient. Quant j’ai été élu président de l’Association, je ne connaissais guère ce réseau et j’ai été heureux que le Père Choufani soit désigné comme Vice-Président.

Durant toute la durée de mon mandat, soit quatre ans et demi, il a été pour moi

  • Un historien : Aucune association ne peut vivre sans un contact permanent avec ses racines. Or, Choukrallah Choufani était le seul membre du Comité exécutif qui connaissait parfaitement le patrimoine historique de l’AFELSH et il l’a mis à ma disposition.
  • Un philosophe : Le Père Choufani connaît les vrais enjeux de la formation universitaire. Il a sans cesse posé la question fondamentale : faut-il privilégier la formation humaniste dans l’esprit de Wilhelm von Humboldt, et donc augmenter les cours dits généraux tels que la philosophie, ou accentuer le caractère professionnalisant des curricula ?
  • Un conseiller : Un Président sans expérience risque de prendre – sans le vouloir – de mauvaises décisions. La présence de Choukrallah Choufani a mes côtés m’a permis d’éviter bien des écueils.
  • Un éditeur : C’est mon Vice-Président qui a proposé à l’AFELSH de traduire dans d’autres langues certaines œuvres de la littérature francophone. C’est ainsi qu’a été publiée la belle édition bilingue français-arabe du merveilleux roman « Athina » de l’écrivain libanais Alexandre Najjar.
  • Un ami:  Et c’est finalement cela l’essentiel. Choukrallah Choufani a été pour moi un ami fidèle sur lequel j’ai pu compter en toutes circonstances.

Cher Père Choufani,

Des amis, vous en avez dans le monde entier, et particulièrement en Belgique. Vous avez fréquenté tous les Doyens des Facultés de Philosophie et Lettres (c’est ainsi qu’on nomme les FLSH dans mon pays) des cinq universités francophones concernées : l’Université de Liège, l’Université Libre de Bruxelles, l’Université Catholique de Louvain, les Facultés Universités Saint-Louis à Bruxelles, et les Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur.

Parmi tous ces Doyens, il en est un qui vous admire particulièrement et qui m’a demandé de vous transmettre ses hommages, c’est le Professeur Jean-Pierre Nandrin.

Je vais maintenant lire le texte figurant sur le diplôme qui vous sera remis dans un instant :

Le Comité exécutif de l’Association des Facultés ou Établissements de Lettres et Sciences Humaines des universités d’expression française (AFELSH) unanime, a décidé de conférer à Monsieur Choukrallah Choufani, en raisons de ses mérites exceptionnels pour la Francophonie en général et l’Association en particulier, le titre de membre d’honneur. Fait à Beyrouth le 8 mai 2009.

Signé Georges Lang, Président ; Manfred Peters, Conseiller présidentiel ; Albena Vassileva, Secrétaire générale.

Toutes mes félicitations au lauréat qui mérite pleinement cet hommage !