Analyse de discours / Linguistique textuelle. Diversité des approches contemporaines en Analyse de discours
Appel à communications
Analyse de discours / Linguistique textuelle. Diversité des approches contemporaines en Analyse de discours
3e colloque international de doctorants organisé par le CODFREURCOR
Jeudi 29 et vendredi 30 octobre 2015
Université d’Etat Ilia, Tbilissi, Géorgie
Date limite : 31 mars 2015
L’Analyse de discours comme un prolongement de la grammaire textuelle et qui ne cherche pas ce que dit le texte (objet d’étude de la linguistique textuelle) mais la façon dont il le dit, est un domaine extrêmement diversifié. Cette diversité se manifeste tant au niveau théorique que pratique ce qui requiert une réflexion transdisciplinaire quant à son épistémologie, des approches, des méthodologies utilisées, de divers modes et niveaux d’analyses.
De ce fait, le champ de recherche dans le domaine de l’Analyse de discours est hétérogène et instable. Cette hétérogénéité est due avant tout à la polysémie de la notion de « discours » ce qui rend difficile de formuler une définition universelle et de mettre une ligne de démarcation nette entre « discours » et « parole », « discours » et « phrase », « discours » et « énoncé », « discours » et « texte ».
La variété de conceptions et de pratiques dans la désignation même du domaine – analyse du/des/de discours, la diversité de traditions – française ou anglophone, ses multiples orientations théoriques – marxiste, critique, interactionnisme symbolique, herméneutique, postmoderne, féministe, etc., ses usages dans les différentes disciplines en sciences humaines et sociales, la diversité des approches, etc., font du discours objet d’étude interdisciplinaire.
Malgré d’innombrables études effectuées ces dernières années dans le domaine de la linguistique communicative dont l’Analyse de discours fait partie intégrante, le champ d’investigation reste vaste et illimité du fait, entre autres, de la diversité considérable des approches en Analyse de discours, chacune d’elles étudiant le discours à travers un point de vue qui lui est propre.
L’objectif du présent colloque est de répondre aux questions fondamentales :
– Qu’est-ce que le discours ?
– Quels sont les rapports entre texte et discours, Linguistique textuelle et Analyse de discours ?
– Quelles sont les principales approches en Analyse de discours. ? En quoi consiste la spécificité de chacune d’elles ?
– Quelle est la dimension pragmatique des approches contemporaines en Analyse de discours ?
Afin de répondre à ces questions fondamentales, le présent colloque va s’interroger plus particulièrement sur les problématiques suivantes :
– La définition de « discours », sa délimitation et, par conséquent, son rapport avec « parole », « phrase », « énoncé », « texte » ;
– Relation entre linguistique du système, linguistique textuelle et linguistique du discours ;
– « Discours » – objet d’étude interdisciplinaire. Les particularités des points de vue qui déterminent l’étude de « discours » par différents courants en sciences humaines et sociales : Analyse de/du/des discours, Analyse conversationnelle, Théories de l’argumentation, Théories de l’énonciation, Théories de la communication, Sociolinguistique, Ethnolinguistique, Théories littéraires, Traductologie, Didactique. Ce qui conditionne la nécessité d’une réflexion transdisciplinaire.
– Diversité des approches en Analyse du discours : approches syntaxique, sémiotique, énonciative, pragmatique, communicationnelle, conversationnelle, interactionnelle, sociolinguistique, praxématique (cette dernière considérée comme linguistique anthropologique, réaliste et dynamique qui s’intéresse aux processus de la production du sens dans les discours).
– Le culturel, le textuel et le social dans différents genres de discours.
Les interrogations peuvent porter également sur les principes d’organisation de différents genres de discours en dégageant et caractérisant divers types de contraintes auxquelles sont soumises la construction et l’interprétation du discours : contraintes situationnelles, liées à l’univers de référence et à la situation d’interaction ; contraintes énonciatives, liées à l’actualisation textuelle ; contraintes textuelles, liées à la cohérence et à la composition du ou des textes dont se compose le discours, à la structure hiérarchique de ce(s) texte(s) ; contraintes linguistiques, liées à la syntaxe et au lexique (Sarale)
Le colloque se focalisera plus particulièrement sur le succès de la théorie bakhtinienne et les prolongements multiples déclenchant une « circulation conceptuelle » (Bres), afin d’élucider les rapports entre les trois concepts fondamentaux de l’Analyse du discours, à savoir le dialogisme, la polyphonie et l’intertextualité :
– Les réceptions premières des termes « dialogisme » et « polyphonie ». La pluralité de lectures des réflexions de Bakhtine et le développement ultérieur de ces concepts dans la littérature scientifique en sciences humaines et sociales. L’appropriation linguistique de la polyphonie et du dialogisme en rapport avec l’intertextualité (Kristeva, Riffaterre, Genettes, Ducrot, Vion, Maingueneau, Authier-Revuz, Roulet, approche praxématique, Bres, Novakovska, Moirand, Peytard…) : dialogisme et intertextualité, dialogisme et interdiscours, dialogisme et polyphonie ;
– Analyse des marqueurs linguistiques et discursifs de trois types de dialogisme (dialogisme interdiscursif, dialogisme interlocutif, dialogisme intralocutif) et de polyphonie.
D’autres thématiques relevant du domaine des Sciences humaines peuvent être ajoutées.
Les propositions de communication pourront porter sur d’autres langues que le français.
Nous invitons à participer à ce colloque, comme c’était le cas pour le 2e colloque, les professeurs, les enseignants-chercheurs de différentes universités.
Les doctorants d’autres universités peuvent envoyer leurs propositions de communication et participer au colloque à leurs propres frais.
Les Actes du colloque seront publiés dans le 3e numéro de la revue du CODFREURCOR « Etudes interdisciplinaires en Sciences humaines ».
Modalités de participation :
– Les propositions de communication avec un résumé de 250 mots environ doivent être envoyées avant le 31 mars 2015 aux adresses suivantes : [email protected] [email protected] [email protected]
– Elles seront sélectionnées par le Comité scientifique (double évaluation anonyme).
Droits d’inscription :
Gratuit pour les doctorants des universités membres du CODFREURCOR. 30 Euros pour d’autres participants (chèque à l’ordre de l’Agent comptable de l’Université d’Etat Ilia).
Calendrier :
Date limite pour proposer une communication : le 31 mars 2015
Date limite de la notification d’acceptation : le 29 mai 2015
Diffusion du programme du colloque : le 29 septembre 2015
Comité d’organisation :
Mzaro/Mzagve Dokhtourichvili, Ludmila Zbant, Kariné Grigoryan
Comité scientifique :
Carmen Alén-Garabato, Université Paul Valéry – Montpellier 3, France
Anna Bondarenco, Université d’Etat de Moldova, République de Moldova
Anke Bosse, Université de Namur, Belgique
Heinz Bouillon, Université catholique de Louvain, Belgique
Henri Boyer, Université Paul Valéry – Montpellier 3, France
Jacques Bres, Université Paul Valéry – Montpellier 3, France
Cecilia Condei, Université de Craiova, Roumanie
Mzaro/Mzagve Dokhtourichvili, Université d’Etat Ilia, Géorgie
Lusiné Fljyan, Université d’Etat Linguistique Brusov d’Erevan, Arménie
Daniela Frumuşani, Université de Bucarest, Roumanie
Ketevan Gabunia, Université d’Etat I. Djavakhishvili de Tbilissi, Géorgie
Ion Gagim, Université d’Etat Alecu Russo de Balti, République de Moldova
Louis Gerrekens, Université de Liège, Belgique
Kariné Grigoryan, Université d’Etat Linguistique Brusov, Arménie
Laurent Gautier, Université de Bourgogne, France
Angela Gradinaru, Université d’Etat de Moldova, République de Moldova
Jarjoura Hardane, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Liban
Otilia Hedesan, Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie
Gouram Lébanidzé, Université d’Etat Ilia, Géorgie
Georgiana Lungu-Badea, Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie
Atinati Mamatsashvili-Kobakhidzé, Université d’Etat Ilia, Géorgie
Viorica Molosniuc, Université d’Etat de Moldova, République de Moldova
Manfred Peters, Université de Namur, Belgique
Louise Poissant, Université du Québec à Montréal, Canada
Patrick Sériot, Université de Lausanne, Suisse
Cristiana Teodorescu, Université de Craiova, Roumanie
Ludmila Zbant, Université d’Etat de Moldova, République de Moldova