Déclaration d’Ottawa

L’Association des Facultés ou Établissements de Lettres et Sciences Humaines des universités d’expression française, réunie en congrès à l’Université d’Ottawa du 18 au 21 octobre 2007,

Considérant que la fracture numérique entre les pays du Nord et ceux du Sud est un empêchement majeur au développement harmonieux de la coopération internationale,

Considérant que cette fracture est un handicap intolérable pour les pays qui en sont victimes,

Considérant que les activités intellectuelles souffrent tout particulièrement de cette fracture car, d’une part, elle freine le développement du savoir et des idées dans les pays moins nantis et, d’autre part, elle empêche les universitaires des pays riches d’avoir accès aux immenses contributions potentielles de leurs collègues du Sud,

Considérant que si cette fracture s’aggravait encore, elle serait une menace dépassant largement des problèmes actuels,

Déclare solennellement que la réduction, voire la disparition de cette fracture doit être une priorité absolue pour toutes les institutions soucieuses de contribuer au développement de la coopération internationale,

Lance un appel à l’Agence universitaire de la Francophonie, dont elle est un des réseaux institutionnels, afin que celle-ci pèse de tout son poids auprès des autorités publiques et universitaires pour qu’elles consacrent des moyens nécessaires à cette action indispensable,

Demande que, compte tenu de son importance, l’AUF prenne la tête de cette lutte
et
S’engage, de con côté, à faire tout en son pouvoir pour que ses membres participent activement à toute initiative, si modeste soit-elle, qui contribuera à la réduction de la fracture numérique.

Ottawa, le 21 octobre 2007, les délégués et les délégués venus de quatre continents et de dix-huit pays.

Albanie ; Algérie ; Belgique ; Bulgarie ; Burkina Faso ; Cambodge ;

Canada ; France ; Liban ; Madagascar ; Maroc ; Niger ;

République démocratique du Congo ; Sénégal ; Serbie ; Togo ; Tunisie ; Vietnam